Violences faites aux femmes : Kédougou veut rendre hommage aux femmes disparues dans les Sites d’orpaillage clandestins

Violences faites aux femmes : Kédougou veut rendre hommage aux femmes disparues dans les Sites d’orpaillage clandestins

Au terme d’une caravane régionale de sensibilisation des populations, les femmes du RENAFES ont haussé le ton pour dénoncer les nombreuses exactions dont sont victimes les femmes de la région de Kédougou particulièrement celles qui travaillent dans les sites d’orpaillage. S’adressant à ses consœurs sorties massivement participer à cette manifestation, la présidente du RENAFES est revenue sur les dures conditions de vie et d’existence de ces femmes qui risquent leurs vies quotidiennement à la recherche de la pitance pour nourrir leurs familles. 
Astou Sakho de rappeler que « trois femmes ont perdu la vie dans les Diouras et nous, en tant que femmes, nous ne pouvons rester les bras croisés. Et vous êtes au courant aussi qu’une femme handicapée conseillère a été violentée par des hommes en tenue. Elle a été torturée. Son téléphone brisé. Alors on s’est dit qu’il est temps qu’on mette fin à ces violences. Il faut que les forces de défense et de sécurité puissent respecter les femmes. Nous sommes vos femmes,  vos sœurs.  Arrêtez de nous maltraiter ! » s’exclame Astou Sakho.
Au-delà de ces dénonciations les femmes de la région de Kédougou exigent l’institutionnalisation d’une journée nationale Kédovine en hommage aux femmes disparues au cours des récents éboulements enregistrés dans le département de Saraya où trois d’entre elles ont perdu la vie dans un  des sites d’orpaillage clandestin à Saensoutou. Pour la chargée du projet senior et responsable du plaidoyer à women and mining,  il faut non seulement cette journée nationale mais aussi et surtout évaluer chaque année les politiques publiques pour une meilleure prise en compte des doléances des femmes. Niagna Diène Diassé d’ajouter : « A travers l’indice de genre dans le secteur minier à Kédougou, on pourra évaluer le niveau de vie des femmes surtout celles qui sont dans les diouras et de nos enfants et filles qui sont exploités dans ces sites d’orpaillage » lance-t-elle à l’assistance.
Dans le mémorandum qu’elles comptent remettre à madame le gouverneur de la région de Kédougou, le réseau national des femmes travailleuses du Sénégal, invite l’état à veiller au respect scrupuleux du code minier tout en privilégiant les politiques de discrimination positive à l’endroit des femmes.     

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