Tunisie : la dernière retraite de Macky Sall avant un septembre de feu

Le Président Macky Sall est en Tunisie. Il prend part à la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Celle-ci se tient ce samedi et ce dimanche à Tunis. Près de 5000 participants dont 30 chefs d’Etat et de gouvernement venus d’Afrique sont attendus.
 
D’après le communiqué de la Présidence, repris par L’AS, le chef de l’Etat recevra des hommes d’affaires japonais et africains durant son séjour en terre tunisienne. Cette rencontre devrait être la dernière parenthèse internationale du président de la République, qui rentre lundi, avant d’aborder les grandes urgences domestiques.
 
Le mois prochain s’annonce chargé pour Macky Sall. Avec les fortes pluies attendues entre fin août et début septembre, le chef de l’Etat devra être une nouvelle fois confronté aux inondations et son lot de dégâts, notamment matériels. Mais les deux points les plus chauds du l’agenda présidentiel du mois à venir sont l’installation de la 14e législature de l’Assemblée nationale et la nomination d’un Premier ministre suivie de la formation du nouveau gouvernement.
 
Les 165 députés issus des Législatives du 31 juillet prendront fonction le 12 septembre. Macky Sall a pris le décret de convocation de l’Assemblée nationale pour sa session inaugurale. Avec la hantise des risques de trahison et les fissures que pourraient provoquer la distribution des postes, notamment celui de président de l’Hémicycle, la partie s’annonce délicate pour le chef de Benno Bokk Yakaar, le groupe majoritaire.
 
La nomination du Premier ministre et la formation du nouveau gouvernement devraient intervenir juste après l’installation des nouveaux députés. Cet exercice, également, s’annonce périlleux pour le chef de l’Etat. Pris entre la nécessité de former une équipe de rupture, capable de répondre aux demandes pressantes des Sénégalais, la nécessité de récompenser les responsables de son camp qui ont réalisé de bons résultats aux Locales et aux Législatives, et les éventuelles exigences des personnalités de l’opposition qui ont rejoint son camp, Macky Sall est condamné à jouer à l’équilibriste habile.