« Halte au larbinisme médiatique » (Par Bassirou Samb)

«La presse est la maîtresse de l’intelligence et l’intelligence est la maîtresse du monde ». Benjamin Constant auteur de cette sagesse a omis de se poser la question qui dérange : « Qu’arrive-t-il au monde si la presse perd son intelligence ? ». Un avant-goût d’un manque notoire de bon sens nous est régulièrement servi par Cheikh Yérim Seck.

Journaliste qui a porté au pinacle le positionnement, s’est trouvé une nouvelle passion : les chiffres. Néo-sondeur en mal de reconnaissance, il s’auto-invite sur les plateaux de télé pour délivrer la « commande » de ses amis. La distribution des chiffres fait la part belle à ses proies du moment.

Tous ceux qui sont par exemple « passés chez lui », se retrouvent comme par enchantement dans son « top 5 » des favoris à la présidentielle.

Il fait parler des chiffres dont il ne donne jamais les références, contredisant les vraies tendances à la disposition de tous les états-majors politiques. C’est un narcissique désespéré qui veut retrouver le haut de ce pavé qu’il a quitté par la perte de son certificat de bonne vie et mœurs.

Sa nouvelle cible semble se nommer Khalifa Ababacar Sall. Fidèle à sa méthode qui consiste à attaquer au bélier les remparts des hommes politiques pour les obliger à lui lâcher « des sucettes », il fait parler « ses chiffres ». Il ne voit pas, dit-il, le leader de Taxawu Senegal remporter la prochaine présidentielle. « Ses » sondages n’intègrent pas Khalifa Sall dans le cercle des favoris. Le must, c’est qu’il ne lui connaît même pas des qualités pour « être un bon président de la République ». Tout juste lui concède-t-il ses qualités de maire de Dakar. La vérité le rattrapera comme toujours. N’avait-il pas annoncé, avec emphase, que Bassirou Diomaye Faye ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle ?
C’est ce mercenaire de la plume, revenu au pays après avoir été viré de JA, qui veut s’ériger en procureur-moralisateur. Il s’est arrogé le droit de distribuer des satisfécits à la classe politique en fonction des ragots ramassés au gré de ses villégiatures, de flétrir les « écarts de conduite », comprenez tout chemin qui tourne le dos à ses intérêts et de prodiguer ses conseils à la vitesse de ses assiduités.

En vérité, Cheikh Yérim est l’incarnation typique de ce bon M. Watson de Mark Twain. Ce dernier refuse, en effet, de considérer une certaine pratique du métier comme du journalisme. Ces gens qui écrivent ou parlent pour eux-mêmes en cherchant à se convaincre d’abord qu’ils ont un brin de talent. Et parce qu’ils ont une bouche ouverte …, certaines radios et télé en mal de programmes s’empressent de les bombarder « experts ». Et vogue la connivence des usurpateurs !

L’ère du chantage et du copinage médiatique est révolue. Khalifa Sall travaille à inaugurer une nouvelle séquence de notre histoire, une ère de compétence et de confiance.

*Bassirou Samb
Responsable des jeunes Taxawu Sénégal *