Zappé par Yaw aux investitures : Me Moussa Diop tire sévèrement sur Khalifa Sall et Ousmane Sonko

C’est un Maitre Moussa Diop noir de colère ! A travers une lettre adressée aux membres de son parti Alliance générationnelle Ag/Jotna, l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk s’est indigné de constater qu’aucun responsable de sa formation politique, membre fondateur de la coalition Yewwi Askan Wi, n’a été investi sur les listes électorales de la coalition, en vue des prochaines élections législatives du 31 juillet 2022. 
 
Et pourtant, rappelle-t-il pour le regretter, « les critères qui avaient été retenus par consensus liés à la compétence et à la capacité des leaders à influer positivement sur le vote des Sénégalais, du fait de leur engagement et de leur image positive en vue d’une Assemblée nationale de rupture, ont été malheureusement trahis par monsieur Khalifa Sall, seul mandataire bénéficiant de la confiance de ses pairs pour confectionner les listes ». 
 
Selon Me Moussa Diop, « depuis ses déboires dans le dossier de la caisse d’avance, Khalifa Sall n’a jamais digéré la position véridique du président d’Ag/Jotna sur sa légèreté dans la gestion de ces fonds et plus récemment sur son inéligibilité face à sa volonté de diriger la liste proportionnelle nationale ».
 
Aussi, a-t-il écrit,  « je ne figurerai pas sur les listes, Me Diop non plus’’, telle est la revancharde et indigne attitude d’un prétendu homme d’État adoptée par monsieur Khalifa Sall pour m’écarter des listes, à la surprise générale de tous les Sénégalais qui ne cessent de m’appeler », invitant les responsables, militants et sympathisants de son parti à la mobilisation et à faire face à ce qu’il qualifie de « forfaiture inélégante » de la part de quelqu’un qui aspire à la magistrature suprême pour une dernière fois en 2024, s’il est amnistié, mais qui agit suivant son cœur par pure rancune », selon toujours ses termes.
 
« La respectabilité s’arrache sans complexe »
 
Dans ses piques, l’ex-membre de la mouvance présidentielle n’a pas épargné le leader de Pastef, qu’il considère comme le «complice» de l’ex-maire de Dakar. « Cette forfaiture inique n’aurait jamais prospéré, sans la complicité de monsieur Ousmane Sonko qui ne répondra pas à la demande d’explication que je lui ai adressée par message écrit et lu », a-t-il martelé, invitant ses militants « à la réactivité et à répondre aux mots d’ordre du parti, de concert avec tous les autres leaders ayant grandement contribué au rayonnement de la coalition dans le cœur de nos compatriotes, le temps de venir faire face à la forfaiture d’une bande d’amis aux agendas masqués ».
 
Il estime, par ailleurs, que ses ambitions politiques pour 2024 restent intactes et ne sont pas négociables. « Appel est donc lancé à la remobilisation structurée et générale du parti, surtout des jeunes et des femmes aux côtés des vrais patriotes du Sénégal. Seul le replacement de notre cher pays sur les rampes du développement, de la bonne gouvernance et du respect de la parole donnée me préoccupe », ajoute Me Moussa Diop. 
 
Car, de son avis, « en politique, rien ne se donne. La respectabilité s’arrache sans complexe, surtout face à la trahison et aux règlements malsains de comptes politiques ».