Spécial-Commémoration 23 juin : Il y a onze ans, les Sénégalais contrecarraient les plans de Wade…

Il y a 11 ans, précisément le jeudi 23 juin 2011, des Sénégalais se sont opposés au vote d’une réforme constitutionnelle, un « ticket présidentiel », qui était considéré comme une tentative de passer la main au fils du président de l’époque, Abdoulaye Wade. Cette réforme de la Constitution devait abaisser à 25 % le seuil minimum des voix nécessaires au premier tour pour élire un « ticket présidentiel » comprenant un président et un vice-président et ainsi assurer le maintien au pouvoir de Wade père et fils.

Mais à l’appel d’activistes, de mouvements de la société civile, de journalistes, cette réforme suscite un fort rejet populaire.


Tout est parti de l’après-midi du 22 juin 2011 à la salle Daniel Brothier . Sur place, des leaders de l’opposition politique et des membres de la société civile se réunissent pour voir quelle stratégie il faut adopter pour contrecarrer le projet de révision constitutionnelle du président Wade.

Le lendemain, une grande manifestation avait eu lieu devant le Parlement suivie d’affrontements entre forces de l’ordre et citoyens. Les grilles de l’Assemblée résonnent à coups de déflagrations de bombe lacrymogène. La tension est à son comble. Outre Dakar, des manifestations ont eu lieu à Thiès et à Ziguinchor.

Le pouvoir , acculé, consent à retirer le projet de loi controversé.
En effet, c’est le ministre de la justice, de l’époque,  Cheikh Tidiane Sy, qui va annoncer le retrait de cette mesure aux députés peu après l’ouverture de la séance plénière où elle devait être adoptée. Le président Wade « a pris en considération vos préoccupations » et « a pris bonne note » de toutes les réactions, « il m’a chargé de retirer ce projet de loi », a déclaré le ministre.