Passeports diplomatiques : Yaxam s’en prend au ministre des affaires étrangères


Yakham Mbaye n’a pas du tout apprécié «le mutisme» et la dernière sortie du ministre des affaires étrangères sur l’affaire des passeports diplomatiques. Me Aïssata Tall Sall avait évoqué le secret de l’enquête et la séparation des pouvoirs pour ne pas évoquer l’affaire. Des arguments balayés, sur la Tfm, par le Directeur du quotidien national.

« Évoquer la séparation des pouvoirs ce sont des balivernes (Ay wakhou picc leu). Un gouvernement a une charge politique. Les  députés sont des ayants droits. Parce que la loi organique de l’Assemblée nationale a été modifiée pour ce faire. Donc le président n’y a rien à voir. Cela relève du ministère des affaires étrangères. Quand un problème se pose, c’est politique, il faut monter au créneau et défendre celui qu’on doit défendre et s’expliquer.  Mais ce mutisme est intolérable et c’est injustifiable. Absolument rien ne le justifie (…) »

Le mutisme

« C’est une affaire qui a eu des échos jusqu’à l’internationale. Aucun mutisme n’était tolérable. Il faut situer les responsabilités. Ces passeports pour les avoir il faut être un ayant droit ou une dérogation du président. Mandela avait un passeport diplomatique sénégalais. C’est dans les prérogatives du président. Mais là, le problème ce sont les ayants droits. Comment une personne peut avoir 31 épouses?
Si ces passeports étaient délivrés à la présidence, à partir des dérogations du président, on pouvait évoquer cela. Les passeports diplomatiques n’ont pas été délivrés au ministère de la défense. C’est au ministère des affaires étrangères. On évoque la séparation des pouvoirs quand ça nous arrange. C’est un problème de déficit de défense du président de la République. Quand une question se pose, et qui est politique, il faut défendre celui que tu dois défendre. Et s’expliquer (…) »

Retard dans la levée de l’immunité

« La vérité c’est que ce retard-là, les sénégalais ne peuvent pas le comprendre. Qu’on se dise la vérité. Qu’on fasse les choses comme cela a été fait dans l’affaire Sonko. S’ils ne le font  pas, ce sont des choses  qui se retournent contre nous. Car les gens diront que c’est parce que ces députés sont de notre camp. La diligence qu’ils ont fait pour Kilifeu et Simon, qu’ils le fassent pour les députés. Au moins, parce que la loi n’interdit pas qu’on les entende. La loi interdit d’arrêter les députés. Dans quelle cas ils ont besoin de la levée de l’immunité.»