Linguère : le berger rejoint son amante dans sa chambre et tombe sur le mari cocu

Aye Ka a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme. Il a été reconnu coupable d’avoir sectionné deux doigts du berger S. Ka, alias Maodo, et de lui avoir causé de nombreuses blessures, sur la tête et à un avant-bras. Il devra en plus verser à sa victime 5 millions de francs CFA.

Selon L’Observateur, les faits pour lesquels Aye Ka a été traduit devant le tribunal de grande instance de Louga, remontent au 16 juillet dernier. Ils se sont déroulés au village de Lollol dans la commune de Gassane (Linguère).

Soupçonnant S. Ka de courtiser son épouse, il décide de lui régler son compte. Sans se douter de quelque chose, le berger, qui conduisait ce jour-là son troupeau, s’abrite sous un arbre pour une pause. Il sera violemment attaqué par surprise.

Aye Ka lui assène quatre coups de coupe-coupe. Abandonné sur place par son bourreau, S. Ka baigne dans une mare de sang. Il a perdu deux doigts et porte des blessures à un avant-bras et sur la tête.

Le berger dut son salut à son cousin, A. Ka, qui l’a retrouvé mal en point et a averti sa famille. S. Ka sera évacué à l’hôpital de Dara Djolof puis à Touba.

Quelques jours plus tard, muni d’un certificat médical attestant une Incapacité temporaire de travail (ITT) de 60 jours, il porte plainte contre Aye Ka au niveau de la Brigade de gendarmerie de Linguère.

Arrêté, ce dernier reconnaît les faits, mais se justifie en indiquant sa victime était l’amant de sa femme. «Mon différend avec Maodo date de l’année dernière. Il courtisait ma femme au vu et au su de tout le monde, accuse Aye Ka. Ma femme vivait avec ses parents à Lollo. Un jour, je suis venu lui rendre visite sans l’avertir. La nuit, alors que je dormais, j’ai senti sa présence et quand j’ai allumé la lampe torche, il a pris la fuite. J’ai alors demandé à ma femme des explications, mais elle peinait à me convaincre.»

L’incident se reproduit. «Le lendemain de la korité, rembobine le mari cocu, il m’a encore trouvé dans la chambre à 2 heures du matin. Cette fois-ci, lorsque je l’ai ébloui avec ma torche, il a brandi son coupe-coupe avant de vider les lieux. Depuis, il raconte partout que je n’ai pas le courage de l’affronter. Je l’ai attaqué dans la brousse pour laver l’affront.»