Législatives : comment les «petits partis» ont été défavorisés avec Wade

Au Sénégal, les élections législatives sont mixtes. Pour composer l’Assemblée nationale avec ses 165 députés, les Sénégalais sont appelés à voter pour un scrutin majoritaire ou départemental et pour un proportionnel.

Celui-ci permet aux «petits partis» d’avoir l’assurance d’être représentés à l’Assemblée nationale. «L’ensemble des voix qu’ils auront obtenues à la fois au scrutin majoritaire comme proportionnel sera divisé par le quotient électoral (supprimés exprimés/nombre de sièges à pourvoir, Ndlr)», renseigne Djibril Gningue du Gradec dans L’Observateur de ce jeudi.

Pour les législatives du 31 juillet, 112 sièges sont à pourvoir pour le scrutin majoritaire contre 53 pour le proportionnel. Cette répartition qui favorise donc les «grands partis», a commencé en 2001, lors des premières législatives post-première alternance démocratique et accession de Wade au pouvoir. «Il y a eu un renversement de la répartition en faveur de la liste majoritaire. (…) Aujourd’hui, les petits partis sont beaucoup plus défavorisés», regrette Djibril Gningue.

En 1983, le nombre de sièges à pourvoir était le même (60) pour le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel. En 1991, il y a eu un léger déséquilibre (70/50), en faveur du proportionnel. En 1998, le déséquilibre favorise toujours le scrutin national, mais l’écart se réduit (65/55). C’est en 2001 que la tendance s’est complètement inversée au détriment des  «petits partis» .