À l’approche du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné une interview à un journaliste de France 2. Lors de cet échange, il a révélé que le président Emmanuel Macron avait reconnu officiellement le massacre dans une lettre récente qu’il lui avait envoyée.
Cette initiative a été fortement appréciée par le président sénégalais, qui a exprimé : « C’est une avancée importante. J’ai salué le courage du président Macron et son choix de nommer les événements de manière juste. Cela reflète un état d’esprit constructif et la volonté des autorités françaises de travailler ensemble pour faire éclater la vérité », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal Le Monde.
Le président de la République souhaite que toute la vérité soit révélée sur cette tragédie. Il estime que la reconnaissance du massacre, bien qu’importante, reste insuffisante. « Nous ignorons toujours le nombre exact de victimes, les raisons, les circonstances et les lieux de leur enterrement. Les archives et des fouilles archéologiques pourraient apporter des éclaircissements. Des membres du comité d’historiens que nous avons mis en place pour rétablir la vérité sont actuellement en France. Avec la déclaration du président Macron, nous espérons qu’ils auront accès à l’ensemble des archives françaises », a déclaré le président sénégalais.
Concernant le discours de la France qui affirme avoir remis tous les documents relatifs à ce drame, Diomaye Faye répond : « Il y a dix ans, le gouvernement français parlait de « répression sanglante ». Aujourd’hui, il reconnaît que c’était un massacre. Il y a 80 ans, le bilan était de 35 morts ; 70 ans après, il parlait de 70 victimes. Il est crucial de tout mettre en œuvre pour établir la vérité de manière définitive. Cela nous permettra de construire un partenariat libéré de ces douleurs du passé ».